Alice Randall [Validée - Vampire]

Nom :
Les yeux de la femme s'illuminèrent soudainement d'un éclat presque glacial tandis qu'elle prenait connaissance de ce questionnaire qu'on venait de lui soumettre. Un mince sourire, pourtant un peu las, vint étirer ses lèvres lorsque, touchée par l'une de ces vagues de nostalgie qu'elle détestait, elle se laissa aller à repenser à cette époque, depuis longtemps révolue, où elle était celle chargée de récolter les renseignements. Ces temps jadis bénis et aujourd'hui enterrés où elle était médecin... Ces années où elle rencontra celui dont, aujourd'hui et malgré tout, elle continue de porter le nom. Jonathan... La femme prit son stylo et remplit la première case.
Son nom est RANDALL.

Prénom :
Là les mains de la gracile silhouette n'hésitèrent pas le moins du monde lorsqu'elles tracèrent, de son écriture ronde et légèrement penchée, les lettres de ce prénom qu'elle a hérité de l'une de ces ancêtres.
Alice est son prénom.

Age physique :
Les sourcils fins et parfaitement arqués de la jeune femme se soulevèrent doucement tandis que ses yeux se plissaient. Son âge physique ? Excellente question ma foi ! Son regard doux vint errer le long de cette baie vitrée sur laquelle il se fixa un moment. Son âge... Bien des gens seraient étonnés de connaitre celui qui était, en fait, le sien... Tant de gens la pensant encore dans la pleine fleur de l'âge... Si seulement ils avaient pu savoir !

Son âge, à vrai dire, la jeune femme s'en était préoccupée pendant si longtemps ! Pendant des années la fleur qu'elle était avait craint, redouté ce moment où le temps viendrait flétrir sa beauté, faner cette beauté qu'elle voulait alors conserver pour mieux plaire à celui que, aujourd'hui pourtant, elle pensait pouvoir haïr. Puis était venu ce jour où toute son existence avait basculée... Ce jour où... Quel âge avait elle alors ? Alice se souvint et, dans un soupir, nota cet âge où elle bascula de l'autre côté du miroir. Soit 32 ans.

Age réel :
La plume du stylo de la demoiselle égratigna le papier manquant presque de le déchirer. Alice ne voulait pas, ne voulait plus se rappeler de cet âge qui, sans cesse, la ramenait à sa nouvelle condition. Elle haïssait ces années qui glissaient sur elle sans jamais l'atteindre... Tant de mois, d'années qui s'étaient transformées en décennies... Aujourd'hui cela ferait bientôt un siècle qu'elle avait poussé son premier cri. Alice Randall avait 100 ans.

Histoire :

Une Vie... Une Histoire... Rien que des mots qu'un facétieux Marionnettiste de Destin aura tracé sur les lignes et les pages du grand Livre de votre Existence... Intangible et bien perfide écrivain qui, de sa plume aussi acerbe que sournoise aura fait de votre Vie ce qu'elle est aujourd'hui. Eden ou Enfer ? Comme si les choses étaient aussi simples que cela ! rien n'est jamais aussi franc dans l'univers ! Rien n'est jamais aussi bien défini ni même certain... Tout n'est que nuance et dégradé... Tout n'est qu'apparence, illusion ou bien éphémères réalités... Rien ne se perd ni ne disparait : tout mue pour ainsi mieux se transformer. Transformation ? Sans doutes est ce bien ce mot qui détermine, à lui seul, l'existence de cette femme, Alice Randall. Transformation ? Peut être bien en effet... Mais aborder dès à présent ce sujet serait bien trop elliptique alors... Installez vous confortablement dans ce luxueux fauteuil en face de moi. Prenez place mon ami et laissez vos papilles se délecter et succomber au parfum et au charme si troublant de ce délicieux scotch. Et laissez votre âme et votre coeur succomber au charme de l'histoire que je m'en vais vous conter.

"Il était une fois..."

Un conte de fée... Une histoire qui vit le jour dans le plus doucereux et bienveillant des foyers... Une infante aux prunelles déjà teintées de cette douceur et de cette candeur qui, jamais, ne semblaient devoir la quitter. A peine avait elle poussé son premier cri... A peine ses parents avaient ils posé sur elle leurs regards autant ébahis que subjugués qu'ils tombèrent en admiration devant le fruit de leurs amours. Liam et Loreleï Walcott s'aimaient depuis près de cinq longues années lorsque, enfin, le Destin consentit à leur donner cet enfant, cette petite merveille qu'ils désespéraient de jamais voir venir illuminer leur foyer des plus cossus.

Liam étant le fils d'un riche magnat du pétrole texan il avait, presque naturellement, repris les affaires à la mort de son illustre père. Lorelei, elle, était l'héritière d'une famille possédant plusieurs complexes hoteliers de par le monde. Ces deux enfants presque bénis des Dieux -et en tous cas nés avec une cuillière en diamants dans la bouche- s'étaient rencontrés à la faveur d'une soirée de charité à Paris et à laquelle tous deux assistaient plus par devoir que par réel plaisir. Pourtant, dès le premier regard, ces deux privilégiés s'étaient plus et il n'avait guère fallu de temps avant que ne naisse entre eux la plus tendre des idylle. Leurs deux familles ne pouvaient que couver d'un regard bienveillant cette union qui, en plus d'être basée sur l'amour, accroissait encore plus leurs fortunes déjà colossales. Seulement six mois après leur rencontre, les deux tourtereaux se marièrent donc et vinrent s'installer dans cette ville où ils fondèrent alors leur petit nid douillet : NYC. Liam dirigeait ses affaires à distance tandis que son épouse se contentait de vivre de leurs rentes. Tout semblait parfait... Sauf que leur gigantesque hotel particulier semblait bien sombre et presque morne aux yeux de ce coule énamouré qui se languissait de voir une ribambelle d'enfants venir égayer et, enfin, donner vie à leur intérieur si parfait. Ils essayèrent à de multiples reprises mais, sort du destin, leurs tentatives demeuraient toujours vaines. Jusqu'à ce jour, un 14 février ironiquement, où Alice vit le jour.

Pendant toute son enfance, et même son adolescence, la vie de la petite Walcott fut le plus beau et le plus doux des songes éveillés. Contrairement à ce qu'auraient espéré ses parents nul autre bambin ne vint la rejoindre et agrandir leur famille. En effet, Loreleï ayant eu bien du mal à supporter et mener à terme cette grossesse des plus éprouvantes n'eut pas la force de retenter l'expérience. Ou, pour être plus exact, après deux fausses couches, son époux et elle abandonnèrent l'idée et reportèrent toute leur attention et tout leur amour sur leur petit ange de douceur. Alice était une enfant merveilleuse qui faisait le bonheur de ses parents tout comme eux faisaient le sien. Sage, polie et magnifique elle était un pur enchantement, un pur ravissement. Bien que le moindre de ses rares caprices fut exaucé presque dans la seconde la demoiselle n'en tirait pas la moindre fierté ni n'en abusait jamais. Il eut été aisé pour elle de devenir la plus parfaite des petites pestes tant elle était choyée et comblée mais il n'en fut rien. Obéissante et d'un tempérament des plus doux, la fillette était juste une Princesse à la douceur incommensurable. D'humeur toujours égale, obeissante et des plus sociables, Alice se révéla aussi très vite dotée d'un cerveau des plus alertes pour ne pas dire brillant ! Excellente élève elle se classait toujours parmi les premières de sa classe sans jamais réellement faire le moindre effort pour cela.

Lorsque vint pour elle le moment de choisir une orientation pour son futur, la demoiselle éprise de sciences n'hésita en fait que fort peu. Depuis toute jeune Alice se passionnait pour les grandes découvertes scientifiques et il était des êtres qu'elle admirait plus que tout : les médecins ! Ces anges gardiens comme elle aimait à les surnommer. Ces individus qui forçaient à la fois son respect et son admiration. Pourquoi donc ? Parce qu'ils soignaient, sauvaient des vies ! Alice avait grandie et s'était ouverte au monde. Consciente de son statut plus que privilégié elel se refusait à être l'une de ces femmes passant leur temps à se montrer oisives et ne se préoccupant de personne d'autre qu'elles mêmes ! Il y avait un autre monde en dehors de la sphère dorée, et presque onirique, dans laquelle sa famille et son entourage vivaient. Tant d'autres personnes n'ayant pas eu leur chance ! Tant de gens devant lutter pour vivre ou même, si terriblement, simplement survivre à défaut de pouvoir vraiment exister ! Tant de misère qui étreignait son coeur lorsqu'elle s'y trouvait confrontée ! Alice ne supportait pas l'immobilisme ni ces oeillères que certains de ses proches semblaient se complaire à porter ! Non ! Elle ne serait jamais comme eux ! Non elle ne deviendrait jamais l'un de ces parangons de fierté froide ni l'un de ces êtres imbus d'eux même au point d'en devenir nombrilistes et méchants ! Alice n'était pas ainsi... et elle n'aurait jamais pensé pouvoir le devenir !

Elle s'inscrit donc en faculté de médecine et suivit, consciencieusement, ce si long et si laborieux cursus qu'elle avait décidé de faire sien. Son père admirait sa ténacité et son opiniâtreté tandis que sa mère, elle, se lamentait de voir sa si belle enfant devenir l'un de ces "rats de bibliothèque" qu'elle n'appréciait guère. Pourquoi étudier et se faire mal à la tête alors qu'il suffisait de claquer des doigts pour que le monde se mette à vos pieds ? elles étaient les pensées, quelque peu évaporées, de la mère d'Alice. Mais, et même si cela devait occasionner bien des disputes entre les deux femmes, Alice ne renonça jamais à son idée et finit par décrocher, avec les honneurs, son diplôme. Médecin... La jeune femme était devenue médecin... La Vie semblait s'offrir à elle. La Vie semblait réellement la couver de tous ses bienfaits... Surtout que, même si elel s'était bien gardé d'en toucher le moindre mot à qui que ce soit, la demoiselle n'avait pas fait que se consacrer à ces études ces derniers temps ! Certes, elle passait de très longues heures enfermée entre les murs austères de la bibliothèque du campus ou entre les murs aseptisés d'un laboratoire quelconcque... Enfin... Tel était ce qu'elle prétendait. Mais cela n'était pas forcément vrai. Ou en partie seulement... Cela cachait un bien autre, et tellement plus tendre, secret à vrai dire. Lequel ?

Ce secret avait bel et bien un nom. Et même un prénom pour être exact. Ce secret la jeune demoiselle l'avait découvert au détour d'une conférence donnée dans un amphi par un vieux professeur et l'un de ses étudiants les plus doués. Et quel étudiant ! Si ses copines bavaient presque toutes devant le physique de jeune premier du jeune homme -et même si la miss Walcott n'eut pas non plus été insensible au charme du monsieur- ce ne fut pas vraiment ce qui l'attira alors. Le vieux mentor discourait encore et encore, énonçant des théories auxquelles Alice ne prêta pas la moindre attention pour être honnête. Mais, dès que le secret prit la parole, alors elle se découvrit mélomane et chacune des paroles du jeune médecin lui parurent comme la plus belle des symphonies. Soudain les théories débattues n'étaient plus rébarbatives ni assommantes mais passionnantes. Et Alice, elle, était déjà passionnée ! La conférence qu'au départ elle craignait de voir s'éterniser ne lui en parut que trop courte en fin de compte et si cela n'avait tenu qu'à elle Alice l'aurait fait perdurer encore de bien longues heures. Bien que l'envie d'aller aborder cet enivrant jeune homme à la fin l'eut taraudée elle n'en fit rien. La demoiselle était timide et approcher ainsi un homme d'environ six ans son ainé et au cerveau si éminent la terrifiait presque. Pourtant, et à la faveur d'une discussion que celui ci tint avec d'autres étudiants bien moins couards, eux, Alice parvint à connaitre son nom. Ce secret que, depuis lors, elle chérit secrètement. Le nom de ce sercret ? Jonathan... Jonathan Randall.

Les jours et les semaines passèrent. Des mois même. Et la demoiselle Walcott ne parvenait toujours pas à oublier ce secret qui enflammait souvent son esprit, venant même la bercer dans ses songeries nocturnes. Jonathan Randall... Quel nom parfait pour le plus parfait des hommes ! Elle ne savait que si peu de lui et, pourtant et déjà, elle le savait : Jonathan Randall était parfait. Du moins pour elle ! L'amour l'avait frappée en plein coeur mais elle ne le comprenait pas encore. Et puis, de toutes façons, cet étudiant n'était jamais revenu à la faculté et la demoiselle avait fini par se dire qu'elle ne le reverrait probablement jamais. Pourtant... Pourtant le Destin devait se montrer cruellement généreux envers elle. Alice était devenue une jeune femme splendide dont seule l'abnégation envers ses patients et son dévouement à son métier semblaient pouvoir égaler sa beauté et sa douceur toujours si infinies. Elle travaillait alors pour un grand hôpital privé newyorkais lorsque l'un de ses collègues, connaissant son côté altruisme et son envie d'engagement humanitaire, lui fit part d'une mission qui devait se dérouler en Afrique et pour laquelle une équipe de médecins était en train de se monter. Alice, et contre l'avis de ses parents, se porta candidate. Et, comme elle s'y attendait, son dossier fut retenu. Des volontaires de sa trempe ne courraient certes pas les rues et ce fut avec le plus grand des plaisirs que la jeune femme fut admise au sein de l'équipe... Du Docteur Jonathan Randall ? Lorsqu'elle entendit prononcer le nom de celui qui serait dorénavant son supérieur direct, la demoiselle manqua presque de défaillir. Alice venait de retrouver son secret.

Alice avait 24 ans lorsqu'elle quitta sa ville natale et presque 30 ans lorsqu'elle y revint. Six longues années pendant lesquelles la jeune femme médecin parcourut le monde aux côtés de celui qui, jadis, avait été le secret d'une étudiante et qui, à présent, était devenu son collègue, son ami... Et même tellement plus en fait. Au fil du temps, et sans même chercher à forcer les choses, Joe et elle avaient fini par se rapprocher. Les missions qu'ils effectuaient étaient loins d'être des plus faciles et le choc était souvent aussi bien physique que psychologique. La pression était constante et les nerfs mis à bien rude épreuve ma foi... Ceci ajouté à cela... Un soupçon de hasard et une pincée de fatalité... Une complicité professionnelle qui glisse doucement vers une amitié sincère et presque fusionnelle. Deux cerveaux bien faits et deux coeurs qui battaient à l'unisson pour les mêmes causes... Il n'en fallait pas plus pour que les deux médecins ne tombent finalement éperdument amoureux l'un de l'autre. Ils travaillaient ensemble, vivaient ensemble... Ils partageaient tout et ne souhaitaient pas qu'il en soit jamais autrement. Lorsque Jonathan lui demanda un beau jour de rentrer au pays avec lui, sans même se préoccuper de la raison de ce départ, Alice acquiesça aussitôt. Où qu'il aille elle le suivrait. Et lorsque, enfin, la jeune femme revint vers ses parents ce fut en femme épanouie... et mariée. Dorénavant la jeune femme s'appellait Dr Alice Randall.

Le conte de fée semblait ne devoir jamais finir pour cette délicieuse jeune femme que la Vie semblait couver de tous les bienfaits et les plus grandes joies. Médecin reconnue par ses pairs, épouse on ne peut plus comblée par un mari dont elle était follement éprise, Alice eut même le bonheur immense de donner le jour à une adorable petite fille. Jonathan et elle la prénommèrent Jenny et semblaient nager dans le plus parfait des bonheurs. couple aussi uni au travail que dans le domaine du privé tous vantaient la beauté et la solidité de leur couple. Parfaits. L'un comme l'autre semblaient simplement, et presque de façon si horripilante, parfaits. Tout leur réussissait. Absolument tout. Leurs carrières étaient des modèles. Leur couple une éloge vivante et vibrante à l'amour. Et même leur fille semblait déjà parfaite ! Agaçant, non ? Certes en effet. Trop même ! En scientifiques avertis et aguerris Joe et Alice auraient du se méfier de ces trop nombreux présents dont la Vie, d'ordinaire si radine, les avait couverts. Et Alice allait bientôt, et malheureusement, le comprendre...

Depuis leur retour son mari changeait. Lentement,insidieusement et si inexorablement aussi ! La jeune mariée avait vite découvert la raison de leur retour si précipité : le mentor de son époux était malade et Jonathan ne supportant pas cette idée avait voulu venir à son chevet et le soigner. Noble sentiment à vrai dire... Mais qui allait causer les pires des effets secondaires. Jenny était une magnifique petite fille de huit ans à présent et Alice une femme plus ravissante que jamais. Pourtant, déjà, son regard se faisait plus triste. Déjà ses yeux se baignaient de larmes la nuit venue lorsque, une fois de plus, son mari la délaissait pour se consacrer à ce vieil[ ami. Alice connaissait les liens entre son époux et cet homme malade et jamais il ne lui serait seulement venu à l'idée l'envie de se plaindre ou de vouloir empêcher Jonathan de ce que, de toutes manières, celui ci considérait comme un devoir. Et puis Alice était médecin elle aussi. Elle savait ce que c'était de se vouer à son métier. Mais là... Jonathan s'éloignait, se renfermait sur elle même. Là... Son époux était devenu distant et froid avec leur fille et elle. Là, Jonathan ne semblait plus les aimer. Alice prenait sur elle, prenant grand soin de ne jamais montrer à son mari cette peine qui était sienne, cette peur de le perdre aussi qui s'immisçait de plus en plus en son coeur et en son âme... Alice ne disait rien luttant, à sa façon et de toute sa douceur, pour préserver son rêve éveillé intact. Mais il était déjà trop tard. Tellement trop tard même !

Et le rêve se brisa par une sordide et si sombre soirée ! L'Eden s'embrasa pour n'être plus qu'incandescent Enfer duquel Alice ne ressortit jamais depuis. Cette nuit où tout lui fut ravi ! Cette nuit où le si vieil, et si cher, ami de son époux vient en leur demeure ! Maudit soient cet homme et celui qui, Alice l'aurait parié, l'avait envoyé à elles ! Qu'ils soient tous deux maudits pour ce qu'ils avaient osé faire ! Jonathan... Elle l'avait tant aimé ! Et, ce soir là, elle se découvrit pouvoir le hair encore plus fort ! Jonathan... Elle le tuerait de ses propres mains si jamais elle parvenait à le recroiser un jour ! Comment ?! Comment avait il osé leur envoyer son ami pour accomplir cette vile besogne qu'il n'était pas capable de faire lui même ? Comment avait il pu laissé ce vieillard tuer leur enfant, la chair de leur chair ! Jenny était morte cette nuit là et Alice aurait préféré suivre son enfant plutôt que de devenir cette créature immonde que le viel homme avait fait d'elle !

Cette nuit là Jenny avait péri...
Cette nuit là l'Amour aussi avait péri...
Cette nuit là elle avait juré de ne plus avoiir de répit tans que Jonathan ne serait pas mort lui aussi...
Cette nuit là Alice était devenue une autre...
Cette nuit là Alice était devenue un vampire...
Cette nuit là Alice était passée de l'autre côté du miroir...

Histoire après la transformation

Bien installée derrière le volant de son bolide, laissant sa Veyron dévaler, à si vive allure, les rubans d'asphalte qui s'étiraient à perte de vue devant elle, se laissant bercer par les rugissement de son moteur, la femme semblait rêvasser. Ses mains et ses pieds accomplissaient, comme mus par simple réflexes et automatismes, ces gestes qui les propulsaient, son bijou de mécanique et elle, toujours plus vite et toujours plus loin dans le coeur de cette nuit où elle aurait aimé pouvoir se perdre et se noyer à jamais... A jamais... Qu'était ce donc que l'Eternité pour cette créature maudite qu'elle était devenue des décennies auparavant ? Les mois et les années n'étaient guère plus que poussières de temps dont elle avait appris à ne plus même se préoccuper. L'Eternité était sienne dorénavant. L'Eternité ne suffirait pourtant jamais à lui permettre de voir s'étioler et s'éteindre cette soif de vengeance qui embrasait, irradiait, tout son être depuis... Depuis où, par la faute de deux hommes, Alice était devenue celle qu'elle n'aurait jamais pensé pouvoir devenir. Celle qu'elle demeurerait jusqu'à ce que, enfin, elle l'ait retrouvé et châtié pour ses crimes !

Alors le pare brise de son véhicule se transforma pour n'être plus qu'un bien étrange écran sur lequel défilaient ces images que la femme redoutait pourtant tellement. Ces images qui, chaque fois qu'elle consentait à s'accorder un tant soit peu de répit, revenaient inlassablement la hanter. Lui rappelant sans cesse qu'un jour elle avait été la plus heureuse des femmes que la Terre ait jamais portée ! La forçant à se souvenir, de la plus douloureuse et cruelle des façons, que jadis elle avait tout eu... et que la seule personne qu'elle ait jamais aimée lui avait tout repris, tout volé... Tout arraché ! Sois maudit Jonathan Randall ! Sois maudit et que ton existence à présent éternelle ne soit que chaos et souffrance ! Que la Mort te semble douce comparée à ce que, chaque jour, tu te dois toi aussi d'endurer ! Jamais je ne te pardonnerais ce qui, ce soir là, se produisit ! Jamais ! Comment le pourrais je seulement ?! Je ne le puis ni ne le veux ! Tu m'as pris ma fille, mon couple, mon Bonheur, ma Vie... Tu m'as damnée mon amour ! Par ta faute et celle de ton émissaire je suis devenue un monstre... Tu as choisi de faire de mon existence un éternel Enfer et je te le ferai payer ! Je te tuerais Jonathan... Je te tuerais !

Alice revit l'entrée de cet homme, de cet ami de son époux, à leur domicile conjugal. Elle se souvenait si bien de tout ce qui s'était passé alors ! Aussi surement qu'un tatouage venait marquer, de façon indélébile, les chairs et la peau, ces souvenirs resteraient à jamais gravés en son esprit. Jamais elle ne les oublierait. Une soirée comme les autres. Jonathan était une fois de plus absent. Depuis combien de temps n'avait il plus daigné venir les retrouver sa fille et elle ? Depuis combien de temps déjà avait il réussi à trouver maintes et maintes excuses pour ne plus avoir à rentrer chez eux ? Tellement de jours en fait... Alice n'en pouvait plus mais, par amour et loyauté envers son mari, elle ne disait toujours rien. Peut être aurait elle du ? Peut être cela aurait il empêché le pire de se produire ? Non... Certainement pas. L'homme était rentré sans même faire plus de bruit qu'une ombre. Il semblait si étrange ! Alice se souvenait d'avoir, pour la première fois de son existence, eut réellement peur. Comme si elle avait pu sentir, pressentir la suite... Mais à l'époque elle était encore si candide ! Si stupide en fait... Cet homme était le mentor de son époux. Celui qui l'avait protégé et qui lui avait permis de devenir cet homme merveilleux qu'Alice aimait tant alors ! Pourquoi aurait elle du le craindre ? Pourquoi ?!

L'homme s'était approché doucement, si lentement même. Il ne cessait de parler tout en gesticulant. Il énonçait des propos auxquels Alice n'avait alors rien compris. Avec du recul, maintenant, elle comprenait. Trop bien même. Maintenant savait quelle était cette maladie dont l'homme souffrait. Cette chose qu'il appelait bénédiction et qu'il se faisait fort d'avoir offert à son époux. Puis ces autres phrases qui lui avaient alors parues si insensées... Le mal être de son époux, sa douleur de devoir vivre loin de celles qui étaient ses plus chers trésors, ses plus grandes richesses... L'avenir éternel qui les attendrait tous les trois si alice acceptait de les rejoindre Jonathan et lui. Les rejoindre où ? Elle n'avait pas compris. Sombre idiote ! Si seulement elle avait pu comprendre ! Si seulement elle avait alors su tout ce qu'elle savait aujourd'hui ! Alors elle aurait tué cet homme avant qu'il n'agisse ! Mais ce soir là Alice n'était qu'une simple mortelle. Une femme trop douce et trop naïve et ignorante. Alors elle n'avait rien fait et laissé s'accomplir, sous ses yeux horrifiés, la pire des horreurs ! Jenny... Son petit ange blond... Alice se souvenait d'avoir hurlé son nom mais il étiat déjà trop tard. Le vampire s'était emparé de leur file et l'avait déjà mordue. Les pleurs ! Les hurlements de la petite fille tandis que la vie s'échappait de son corps si fragile ! L'incompréhension et la terreur au fond des prunelles de sa fille lorsque celle ci avait semblé la supplier de l'aider, de la secourir ! Non !

Jonathan... Pourquoi avoir voulu cela ? Pourquoi avoir voulu tout ce drame ? Il t'aurait suffit de partir ! De nous abandonner... J'aurais souffert mais, au moins, je n'aurais pas eu à te haïr ! Je te hais mon amour... Par ta faute, par ta volonté j'ai vu le fruit de nos amours mourir ! Imagines tu seulement ce que cela a pu me faire de tenir contre mon coeur le corps agonisant de notre fille ? Imagines tu seulement la souffrance qui naquit alors en moi et qui ne s'est jamais éteinte depuis ? Non je parie que tu ne le sais pas... Personne ne le peut d'ailleurs. Peut être t'en moques tu éperdument qui sait ? A ce moment où je sentis le dernier souffle de notre enfant lui échapper mon coeur était déjà mort. Ce que fit de moi, et certainement sur ton ordre, celui qui était ton mentor ne fut rien en comparaison de ce que je ressentis lorsque Jenny mourut ! Il me transforma ? Peut être... Mais j'étais déjà morte Jonathan. Au moment même où Jenny m'était ôtée à jamais j'étais déjà une autre... Plus jamais je ne pourrais être la même ! Mon enfant... Notre trésor ! Quel homme es tu donc devenu pour ordonner pareil forfait ? Je te hais Jonathan ! Je pourrais hair cet homme qui me condamna à ce que je pensais alors n'être qu'une malédiction mais je ne le ferai pas. Lui ne voulait que ton bien, il n'a fait cela que pour toi et toi seul ! Lâche ! Tu es un lâche Joe ! Pourquoi envoyer quelqu'un faire à ta place ce que tu semblais désirer si ardemment ? Si jamais je te retrouve alors, crois moi et Jenny en soit témoin, je te ferai payer la souffrance que j'endure depuis plus de 70 ans maintenant ! Celle que tu prétendais aimer n'est plus Jonathan. Tu l'as tuée en même temps que tu as fait assassiner notre enfant. Alice n'est plus qu'un souvenir... Et je doute que tu apprécies celle que je suis depuis devenue.

La jeune femme avait raison. Plus rien n'avait plus jamais été pareil pour elle depuis cette nuit où la douce petite Alice Randall bascula de l'autre côté du miroir. Son coeur était mort au moment où sa fille s'était éteinte. Son âme avait sombré dans des méandres de colère, de soif de vengeance et de rage dont elle doutait de jamais pouvoir s'extirper. Mais la question serait surtout de savoir si elle le voulait seulement !Peut être pas... Si Alice n'avait jamais accepté sa condition vampirique elle n'en avait pas pour autant perdu pied. Elle aurait pu se refuser à subir ce qu'elle considérait comme le pire des infamies. Elle aurait pu refuser de se relever, d'apprendre à accepter ce qu'elle était devenue. Tout comme elle aurait pu se laisser mourir de faim. L'idée l'avait d'ailleurs, et plus d'une fois, tentée. Mais c'eût été sans compter sur cette soif inextingible qui la dévorait, la détruisant autant que la rendant plus forte que jamais ! Alice avait la rage chevillée au corps et ce fut cette dernière qui lui permit de rester en vie et de ne point succomber à l'attrait du suicide. Elle voulait sa vengeance. Et elle donnerait tout pour y parvenir ! Et en premier lieu les moyens. Difficile de se venger en trépassant, n'est ce pas ? Aussi, la femme comprit très vite que si elle voulait pouvoir retrouver Jonathan et lui faire payer, elle devait demeurer. Envers et contre tous. Envers et contre tout.

Bien sur les choses n'allèrent pas vraiment de soi et les premières années de sa nouvelle forme d'existence ne furent guère de tout repos. Comment expliquer la disparition de sa fille, de son époux ? Comment expliquer sa transformation à elle même ? Impensable tout bonnement. Aussi Alice eut elle le bon sens de disparaitre. Prétextant que Jonathan s'en était allé avec une autre emmenant avec lui leur enfant, Alice démissionna de son poste de chef de service et s'en alla se reclure au fond de l'hôtel particulier de ses parents. Ceux ci ne comprirent pas grand chose à toutes ces révélations que leur enfant leur fit. Alice était même persuadée qu'ils ne l'avaient pas crue, la prenant sans nuls doutes pour une parfaite démente. D'un autre côté Alice elle même aurait pu se croire folle si, chaque soir, la soif de sang ne revenait la tarauder. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour comprendre ce qu'elle était devenue. L'une de ces créatures mythiques auxquelles elle n'avait jamais cru. Un vampire... Démentiel, non ? A présent le soleil lui était insupportable et le goût des nourritures terrestres bien fade. A présent seule comptait cette soif qu'il lui fallait sans cesse apaiser, étancher. Du sang... Il lui fallait du sang. Elle qui avait voué sa vie à soigner et sauver des vies se voyait dorénavant contrainte, pour survivre, de tuer. Elle ne le supportait que fort difficilement mais, encore et toujours, son envie de vengeance lui permettait de tenir. Et Alice apprit à tuer. Laborieux et bien épique fut son apprentissage n'ayant guère personne pour la guider. Mais elle tua. Par nécessité. Puis peut être commença t'elle même à y prendre du plaisir bien que jamais elle ne l'avouerait.

Alice était devenue une femme vampire parfaitement consciente de ce qu'elle était et de ce que serait dorénavant son existence. Une traque acharnée et qui n'aurait de cesse que lorsque sa vengeance serait assouvie. La femme ne vivait guère plus que pour cela : trouver et tuer celui qu'elle honnissait peut être encore plus qu'elle ne l'avait aimé. La passion s'était muée en viscérale haine. Incapable d'exercer son métier, Alice reprit à son compte les affaires de ses parents, s'assurant ainsi de confortables revenus. Lorsque ceux ci décédèrent de leur mort naturelle, la femme décida de quitter New York. Il était temps à présent. S'étant arrangée, avec l'aide des avocats de la famille, pour monter des sociétés écran qui lui assurerait, et en permanence, d'avoir accès à la fortune familiale, la jeune femme se décida à quitter sa ville natale. Plus rien ne la retenait plus.

Au fil de ses pérégrinations, la jeune vampire peaufina son apprentissage et se découvrit aussi deux dons qui la firent doucement sourire d'ironie. Pratiques en effet même si elle répugnait encore à en user. Toute douceur semblait bel et bien l'avoir désertée et les vampires ayant croisé sa route pourrait en témoigner. Ignorant tout de son passé ceux ci ne connurent que le parangon de froideur, de rage et de cruauté que la femme semblait être. Une impitoyable chasseresse dont les talents "meurtriers" ne tardèrent pas à lui valoir une jolie réputation. Peut être est ce aussi cela qui lui valut d'entendre parler de cette ville vers laquelle elle se rendait à présent. Destéria... L'un de ses contacts vampires lui avait signalé que bon nombre d'entre eux se rendaient là bas et, qu'à n'en pas douter, Alice y aurait largement sa place. L'homme avait même souligné le fait que, vu son caractère et ses "talents", Kane et elle devrait plutôt bien s'entendre. Ce soir là Alice avait fait mine de se désintéresser de ces propos que l'homme lui avait tenus. Pourtant l'idée avait fit son chemin et, renseignements pris, la belle avait fait son choix.

Oui elle irait à Destéria.
Oui elle soutiendrait ce Kane dont elle se sentait assez proche dans les idées.
Oui, elle le sentait aussi, elle retrouverait son amour d'hier et son ennemi à jamais : Jonathan.
Er, oui, elle le tuerait.

Portrait moral (caractère ...) :

-" Pitié ! Je vous servirais fidèlement et serai votre calice mais... Par pitié ! Je vous en conjure ! Epargnez moi ! " suppliait l'homme sur le point de succomber à la plus léthale des étreintes, au plus funeste des baisers.

La silhouette longiligne et penchée sur cette chose si couarde et blême ne laissa pas transparaitre la moindre émotion, pas la moindre once de compassion ni encore moins de pitié justement. La pitié... La femme qui était en train, littéralement et de la plus goulue des manières, de se repaître de sa proie avait simplement oublié jusqu'à la signification de ce mot. La pitié ? La compassion ? L'amour ? Et quoi encore ?! La bonté et l'abnégation peut être ? Non ! Plus jamais ! Tout cela elle l'avait déjà éprouvé, vécu, ressenti... Alice rejeta rudement le corps à présent froid et exhangue de sa victime, de son repas. Puis, sans même un regard, sans même ciller ou se préoccuper du cadavre, elle détourna les talons et s'en retourna se perdre dans ce royaume de ténèbres qui était désormais le sien. Rejoignant de son pas si calme et serein sa voiture garée un peu plus loin, en contrebas de cette allée lugubre, elle sourit de la plus carnassière des façons. Jadis elle eut écouté cet homme. Jadis elle eut écouté ses propos et s'en serait émue. Jadis elle aurait su et compris ce dont il tentait de la faire se souvenir. Jadis Alice était encore une humaine avec un coeur et une âme. Jadis, oui... Mais plus aujourd'hui. Désormais elle était une créature maudite et damnée pour l'Eternité. Un vampire. Et aujourd'hui elle ne possédait plus guère ni de coeur ni encore moins d'âme pour la retenir.

Ouvrant la porte de son bolide, elle s'assit confortablement derrière le volant et se laissa mollement choir au fond de ce luxueux siège de cuir. Ses mains vinrent allumer une cigarette. Cela aussi était nouveau chez elle. Jadis jamais l'idée d'allumer l'une de ces choses empoisonnée ne l'aurait même jamais effleurée ! Elle qui avait été médecin avait longtemps fait la guerre à son propre père pour le débarrasser de sa sale manie de fumer ces cigares puants. "Cela te tuera" répétait elle alors. Ce qu'elle avait pu être bête ! Les volutes nicotinées et bleuâtres de sa cigarette s'élevèrent dans les airs de l'habitacle tandis qu'Alice se laisait aller à rire nerveusement. Chassant de son esprit toutes ces pensées qui revenaient bien trop souvent la hanter, elle soupira et laissa ses prunelles émeraudes venir fixer la ligne de l'horizon de la nuit. Jadis elle avait été tant de choses. Une fille, une femme, une épouse et une mère aimante. Un médecin pour qui seul sauver et soigner comptait. Elle avait été un ange de douceur et de tendresse. Elle n'était ni ne serait plus jamais cela... Par la faute de celui qui avait causé sa perte. Celui, le seul, responsable de sa déchéance. Tout aussi surement, bien que d'une manière encore plus perverse et cruelle, qu'il avait fait tuer leur propre enfant Jonathan Randall l'avait assassinée elle aussi. Celle qu'il avait épousée, lui promettant tant et tant de choses... Tant de promesses auxquelles elle avait eu la naïveté de croire avant qu'il ne les fasse éclater en millions d'étoiles de verre... Avant qu'il ne la trahisse et ne la souille à jamais ! Jonathan avait tuée sa femme et laissé naitre ce monstre qui, depuis, avait remplacée sa moitié. Il était le seul fautif de tout ce gâchis ! Le seul !

La main de la femme vint se heurter violemment contre le siège à ses côtés ! Il suffit ! Pourquoi persistait elle, toujours et de façon si irrépressible, à se tourmenter ainsi ?! Pourquoi fallait il que refuse de s'éteindre en elle cette ultime étincelle d'humanité dont, malgré tous ses efforts, elle ne parvenait pas à se défaire ?! Alice le sentait, et cela ne faisait qu'alimenter un peu plus cette colère ardente qui brulait en son sein. Malgré toute la cruauté dont elle était à présent capable, elle demeurait encore parfois si désespérément humaine. Elle le cachait très bien et personne ne pouvait le deviner mais... Mais quiconque l'eut connue avant aurait pu le voir, le lire dans ses yeux toujours aussi expressifs. Lorsqu'elle croisait un couple tendrement enlacé... Lorsque ses prunelles venaient à se poser sur la silhouette d'une petite fille... Alors Alice redevenait, ne serait ce que quelques bien fugaces secondes, celle qu'elle avait été des décennies auparavant. Ce qu'elle pouvait alors se maudire de se montrer aussi faible ! Aussi dégoulinante d'une tendresse qu'elle ne pouvait -ni même d'ailleurs ne voulait- se permettre ! Non ! Ces temps étaient révolus ! Enterrés aussi surement que l'était le corps de son enfant disparue ! Alice ne voulait plus être douce ! Jamais ! Jamais...

Cela lui avait demandé bien du temps, près de trente ans en fait, mais elle était finalement parvenue à se forger une carapace de laquelle ne transpirait plus la moindre émotion, la moindre faille ni faiblesse. Alice était devenue plus impénétrable et dure que la roche elle même. Et si elle se devait de laisser une seule émotion l'envahir alors que celle ci soit la colère ! Que celle ci gronde avant de mieux rugir et se déverser sur l'unique objet de son courroux : Jonathan. Autrefois c'était son amour pour cet homme qui la rendait vivante. Aujourd'hui c'était la haine qu'elle lui portait qui lui permettait de survivre. Auprès de lui elle avait découvert les plus doux et tendres des sentiments mais aujourd'hui elle ne nourrissait que les pires à son encontre.

Alice était une femme perdue et damnée, errant sans cesse entre un passé qui lui avait été ravi et un futur dont elle ne voulait pas. L'ombre et le fantôme de celle qu'elle aurait pensé ne jamais voir disparaitre mais qui avait péri sous la douleur du deuil qui l'avait frappée si rudement. Une terrifiante prédatrice aux apparences angéliques. Une femme semblant prisonnières des pires brasiers infernaux. Un ange déchu. Où se situait donc la vérité entre ces apparences qu'elle se complaisait à afficher et ces tourments qui bouillonnaient en elle ? Alice elle même ne semblait pas vraiment le savoir tant sa soif de vengeance semblait encore l'aveugler. Etait elle seulement capable d'assouvir cette dernière ? Le penser et le vouloir était une chose mais y être confrontée en serait une autre...

Sans doutes l'histoire nous révélera-t-il ce qu'il en sera véritablement... Peut être...

Particularités : [facultatif ]

Après sa transformation, bien des années plus tard à vrai dire, la jeune femme s'était faite faire un tatouage qui ornait dorénavant le creux de ses reins. Deux simples lettres gothiques entremêlées dans une fine et délicate sarabande de roses rouges et blanche. Ces lettres ? Deux fois la même en fait. Deux "J" pour symboliser, et ne jamais oublier, qu'un jour elle avait aimé. "J" comme Jenny. "J" comme Jonathan aussi...

Une sale manie chez elle : lorsqu'elle est vraiment nerveuse et que la clope ne lui suffit plus pour la calmer, alors la demoiselle -anciennement médecin- a recours d'autres substances un peu plus fortes. De légères inclinaisons pour la drogue qui provoquent parfois chez elle de bien redoutables élans tantôt meurtriers tantôt suicidaires. Une maladie que certains de ses anciens confrères psychiatres auraient certainement qualifié de comportement légèrement maniacodépressif.

Description physique :

Le moteur de la Veyron à l'arrêt devant un luxueux hôtel particulier ronronna encore un long moment. Puis le feulement s'éteignit et la portière s'ouvrit, laissant se dévoiler une longiligne silhouette féminine. Ombre féline qui ondulait et dansait bien plus qu'elle ne marchait réellement. Une chatte aux mouvements graciles et élégants et dont le corps finement ciselé n'avait rien perdu de sa superbe. Peut être était ce là le seul réel avantage de son état de vampire ? Elle qui, jadis, avait tant craint de voir sa beauté se flétrir avait vu celle ci se figer comme la plus magnifique des roses givrées le jour où elle avait été transformée contre sa volonté. Beauté éternellement sienne et qui semblait, à jamais, teinté d'un angélisme certain mais toutefois déroutant pour ne pas dire dérangeant.

Laissant ses mains venir jouer un moment dans l'épaisseur de ces souples ondulations où se mêlaient les reflets acajous et dorés, la jolie brune détacha son chignon souple, permettant à ses si longs cheveux de descendre jusque dans le creux de ses reins dénudés. La robe de soie mauve qu'elle portait cette nuit là venait avec une audacieuse volupté souligner les courbes délicieusement pleines de la jeune vampire. Légèrement plus grande que la moyenne, un port de reine, et un corps sculpté et sculptural. Alice était une très belle femme qui, pourtant, ne semblait pas en tirer la moindre fierté. Que lui importaient ces regards concupiscents et libidineux que tant d'hommes -pauvres inconscients- laissaient glisser sur elle lorsqu'ils croisaient sa route ? La séduction ne l'intéressait plus le moins u monde. Alice n'était certes pas du genre à enchainer les conquêtes. Même débarassée de ces sentiments qui l'avaient étouffée pendant si longtemps, elle n'avait jamais exposé son corps d'albâtre qu'à un seul homme. Et même si aujourd'hui elle haïssait celui ci elle ne laisserait aucun autre caresser sa poitrine fière et altière, ses cuisses fuselées , son ventre plat ou son fessier rebondi et ferme. Non. Si son corps était proche de la perfection il n'avait jamais apprtenu qu'à un seul homme. Celui qui lui avait passé au doigt cette alliance qui, malgré tout, n'avait jamais quitté sa main depuis le jour de leurs noces. Celui qu'elle tuerait pourtant à la première occasion.

Un instant la lumière d'un réverbère vint souligner la finesse des traits de ce visage de femme poupée. Un visage ovale, de hautes pommettes saillantes et comme toujours baignées d'un léger ton orangé. Un nez fin et droit. et ses yeux ! Deux amandes où étincelaient les plus belles des émeraudes au reflet ambré. De pures merveilles qui ne pouvaient taire ce que ses lèvres finement ourlées et aussi douces que la soie refusaient parfois d'admettre, elles. Un visage angélique dont seule la dureté du regard pouvait, parfois, laisser deviner l'âme sombre qui était celle de la jeune femme.

C'est un excellent début ! Prend tout ton temps pour terminer ta fiche ^^

Je me suis permis d'éditer tes mots de passe !

Bonne chance pour la suite

Vos pouvoirs:[Deux maximum]

Le premier pouvoir qui était le sien la jeune femme le découvrit assez vite. Très vite même. Peut être était ce simplement parce que celui çi était lié à sa colère ? Allez savoir ! Un jour où, comme tant d'autres, la demoiselle se laissait aller à ruminer les plus sombres de ses pensées... Alors que son esprit formentait les pires des vengeances et des tortures qu'il lui tardait de pouvoir infligé à son époux... Alors qu'elle fixait longuement et avec insistance le vase se trouvant en face d'elle et se languissait de le voir exploser, celui ci sembla lui obéir et, dans un bruit sourd, se répandit sur le sols en une myriades d'étoiles cristallines. Ce fut ce jour là que Alice comprit avoir le pouvoir de télékinésie. Amusant mais guère des plus utiles car ce pouvoir qu'elle ne maitrise pas, faute de vraiment le vouloir, ne se limite pour l'instant qu'aux petits objets. Alice est capable de déplacer à distance tout objet entrant dans son champs de vision mais du moment que celui ci n'est pas plus imposant que sa propre personne. Sans compter qu'user de ce pouvoir la laisse généralement bien affaiblie.

Son autre pouvoir, sans doutes le comble de l'ironie pour un ancien médecin, elle le découvrit très récemment. Et cela ne fut pas vraiment fait pour lui plaire ! Elle qui s'était juré de ne plus jamais soigner qui que ce soit s'était découverte la faculté de pouvoir, justement, guérir. Amusant ? Pas vraiment... Alice est capable de cotériser une plaie, d'apaiser les moindres douleurs et de guérir bien des maux et autres maladies. Hélas ce pouvoir possède un bien fâcheux inconvénient. Deux pour être plus précis encore. Premièrement la jeune femme ne peut user de son propre don sur elle même ce qui, vous en conviendrez, est des plus regrettables. Deuxièmement, et cela est encore plus embêtant, Alice ne fait pas disparaitre la douleur ou les maladies. En fait elle les absorbe les faisant siennes. Chaque douleur enlevée c'est elle qui la ressent alors. Chaque blessure qu'elle guérit elle se l'inflige à elle même. Certes son état de vampire lui permet de récupérer plus ou moins rapidement mais la femme sait qu'à trop user de ce don elle pourrait se mettre en danger. Voilà pourquoi elle ne l'utilise pratiquement jamais. Sans compter que soigner n'est plus, mais alors plus du tout, dans ses projets. Tuer, oui. Sauver, non. Pourtant Alice rit de ce don qui lui aurait été des plus utiles de par le passé... Combien de fois avait elle caressé le rêve de posséder tel pouvoir ? Bien plus qu'elle ne pouvait seulement s'en souvenir. Et maintenant qu'elle se refusait à soigner qui que ce soit la voilà apte à le faire Comique, non ?

Avatar : Shania Twain
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Les mots de passe :

Spoiler:

Question? Commentaire?:
Si je te dis que je nem cela suffirait il ?
D'un autre côté, et vue la longueur de ma fifiche ( What a Face

) j'ose espérer que tu n'en douteras pas.

Plus sérieusement je trouve forum vraiment très beau et des plus intéressant. Le contexte, les Pvs,le Design... J'aime beaucoup et d'après ce que je sais le niveau des membres est plutôt bon.

Il me tarde de le découvrir plus avant et, surtout, de le voir prendre son essor !

Finiiiii

Désolée d'avoir du couper ma fifiche mais je me doutais un peu que cela ne tiendrait pas en trois posts Embarassed

Merci bien pour l'accueil Miléna.
En espérant que la fin de la fifiche ne vous décevra pas.

Bravo, tu es validée bon jeux sur Kaneith Brothers !!

Merci bien Mademoiselle ! cheers

*Happy*

Ta fiche est tout simplement ...

...

*meurt*

WOWW T__T je suis tout tristounet ....
J'ai hâte de jouuuer ...
Bienvenue parmi nous, Amuse-toi bieeen ^^

Merci beaucoup Erik !
De ta part cela me touche sincèrement...
Mais évites de mourir please : pas franchement envie d'avoir ton décès sur la conscience What a Face

Et pourquoi t'es tristounet ? Suspect

(J'ai pas écrit ma fifiche pour te rendre triste je te signale hein XD)

Et rassures toi je vais TRES bien m'amuser je le sais déjà ^^

Baaahhh elle est triste ta fiche T__T
Mais elle est bonneeee

Bha alors molte grazzie sinor Wink

Et, tout bien reconsidéré, Alice n'est pas un personnage des plus gais je pense...
C'est d'ailleurs ce qui m'a plu chez elle ^^

Maintenant tu m'excuseras mais j'ai un post à écrire il me semble ^^

* Bip Bip vraoummmmmmmmm *
* est partie écrire *

Aliiiiceee

Mon amourrrr
Laughing

Joeeeeeeeeeeeeee !
Mon Amour....... Cool

Spoiler:

» Alice Randall [ Beyond Anger ... Out of the Darkness of Hate into the Light of Love]
» Jonathan Randall [Validé - Vampire]
» Eden Cole [Validée - Vampire]
» Alexa shiro [Validée - Vampire]
» Dansalie Yuriza Shanty[Validée - Vampire]