Le ciel gris, comme d’habitude, défilais au-dessus de ma tête au rythme de mes pas. Les mains dans les poches, je marchais vers un point inconnu en souriant. Il m’arrivait de partir à marcher comme ça, ne sachant où j’allais. Cela me rendais heureux. Le simple fait de pouvoir explorer, par mes propres moyens, des étendus terrestres. Je me sentais vivant. Il faut dire que j’avais été emprisonné pendant assez longtemps aussi. Alors, je marchais, mon blouson en cuir ouvert laissant voir ma chemise blanche. Ce matin, j’avais décidé de sortir mes habits plus urbains si je peux dire. Donc, j’avais enfilé un «kit» classique. Des bas, des boxeurs noirs moulants, un jean juste assez usé, une camisole, une chemise, mon vieux blouson en cuir et ma pair de lunette de soleil favorite. Bien que je me rendais compte de l’inutilité de mes lunettes de soleil, je ne pouvais m’en débarrasser. Elle me garantissait un regard sur sur certaines choses.
Bref, j’étais sorti de mon appartement ce matin, fringuant, armé d’une nuit de sommeil très reposante. Rien ne semblait pouvoir détruire cette belle journée aucunement ensoleillée. Comme je marchais, quelque chose attira mon regard dans la vitrine d’une boutique. Je fus stupéfait par ce qui était en vente dans cette boutique. J’enlevai mes lunettes de soleil et regardais fixement l’objet en question. Une rangée de sabres s’alignait devant moi, tous plus affutés les uns que les autres. Plus bas dans la vitrine, des pistolets, des balles d’argent, des pieux. Cette ville ne devenait plus sure du tout et je n’aimais pas ça. Perplexe, je remis mes lunettes de soleil et continua à marcher. Je continua à marcher pendant une bonne trentaine de minute je crois. Ce qui me mena aux boisés.
L’envi de m’étendre me pris soudainement. J’enlevai mon blouson et le mit au pied d’un arbre, et m’étendis sur celui-ci. Mes lunettes de soleil sur mes yeux me permirent de m’endormir rapidement.
Je fis alors un rêve étrange. Un rêve qui me paralysa sur place. Je ne pouvais comprendre ce qui se déroulait devant mes yeux formés. Mes mains pourfendaient des humains, mes crocs ouvraient des gorges de jeunes enfants. J’étais incontrôlable. Je virevoltais dans tous les sens et mes pieds fracassaient tout sur leurs passages. Leurs forces surhumaines tuèrent plusieurs personnes. Finalement, quand quelqu’un sauta pour m’arrêter, je levai mon bras. Je me mis à saigner du nez, je crachai du sang et je pleurai une larme du même liquide. Ma main s’ouvrit et trois de mes bras se brisèrent. Je ne comprenais pas ce qui arrivait à l’image qui me représentait. Quand mon adversaire était sur le point de m’atteindre, il explosa et je m’écroulai sur le sol, à moitié mort.
Je me réveillais en sursaut et en sueur. Je ne pouvais croire ce que je venais de voir. Moi un être fondamentalement bon qui tuait autant de personnes sans le moindre scrupule. Cela me fît peur. Je restais allongé quelques moments, pensif.
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Lun 16 Fév - 4:06